Hier, 17h30 : Roumare.
Madame Josiane Lelièvre, maire de Roumare, est très remonté devant le député Christophe Bouillon, le conseiller général, Jean-Yves Merle, Pascal Martin, président de la comcom et également conseiller général. Elle ne veut pas de l'autoroute la bretelle d'autoroute et se battra jusqu'au bout s'il le faut !
Voici, l'extrait du discours de Madame Josiane Lelièvre, maire de Roumare, pendant cette cérémonie des vœux :
Il faudra donc que le futur maire de Roumare soit assez pugnace pour aller devant cette haute instance pour défendre votre dossier, et pour l'emporter.
2ème sujet qui fâche, c'est le projet de sortie de la liaison autoroutière Barentin Yvetot. Depuis le début de ce feuilleton commencé en 1996, la commune de Roumare, consciente de la nécessité d'une telle infrastructure, a toujours donné des avis positifs, en insistant toutefois sur le fait que ROUMARE ne devait pas servir de desserte de l'autoroute, avis qui ont d'ailleurs été repris dans le rapport de l'enquête publique par le commissaire enquêteur.
D'abord en 1999, puis en 2007, un arrêté du Conseil d'État nous demandait de mettre en compatibilité notre Plan d'occupation des sols pour permettre le passage de l'autoroute en abattant une partie de la foret du bosc hue que nous avions classée en zone réservée afin de préserver ce petit coin de bois cher aux roumarois.
Ce fut chose faite et au début du mois d'octobre 2007, le conseil municipal, à l'unanimité approuvait cette mise en compatibilité du POS, en réitérant toutefois notre exigence concernant la sortie de la nouvelle liaison autoroutière qui ne devait pas déboucher sur la RD 67.en direction de Roumare.
Or, à la fin du même mois, les services de la Direction régionale de l'équipement sont venus en mairie me remettre un avant projet sommaire du futur aménagement avec deux échangeurs, un qui sort de l'autoroute en venant de Rouen à droite de la RD 67 , l'autre qui rentre sur l'autoroute vers Rouen à gauche de la RD 67, et mieux encore pour rendre plus accessible Roumare au trafic, une déviation de la RD 67 es1 prévue avec un recalibrage de cette route, donnant ainsi plus de confort aux usagers.
S'étant toujours entendus dire que seul, le concessionnaire verrait où situer ces échangeurs qui seraient discutés avec les communes concernées le moment venu, je me suis étonnée de ce document, et il m'a été clairement dit que le concessionnaire n'aurait pas d'autre alternative pour ces échangeurs puisque des bâtiments de la nouvelle zone de la Carbonnière étaient construits dans le périmètre de la bande des 300 mètres réservée par enquête publique pour ce projet !
Vous comprendrez que la réaction du conseil municipal a été immédiate. Considérant que ce document nous était remis après la clôture de l'enquête publique, Constatant que la commune de Roumare n'avait pas le droit d'avoir un peu d'équipement commercial, mais, que par contre, elle devait subir l'affluence du trafic des usagers fréquentant le centre commercial de la commune voisine, le conseil municipal a annulé la délibération prise quelque temps plus tôt, et j'ai immédiatement pris rendez-vous en préfecture où j'ai été reçue par M. Morel, secrétaire général.
Outre le fait de savoir qui est le plus fautif, le signataire des permis de construire dans une zone réservée par enquête publique à des infrastructures autoroutières, ou l'État qui a été négligeant au niveau du contrôle de légalité, il est hors de question que Roumare qui va déjà devenir le lieu de transit obligé pour aller de la vallée de Seine vers le centre commercial de Barentin, puisque les services du département qui ont décidé d'élargir la RD67 au hameau de Claire mare n'ont pas prévu de carrefour sécurisé sur l'ancienne route nationale 15, incitant ainsi les clients de la zone commerciale à traverser le bourg de Roumare, je disais donc : il est hors de question que le centre de Roumare subisse en plus le trafic des habitants de ST Pierre de Varengeville ou de Duclair qui auront plus vite fait de garder l'autoroute jusqu'au bosc hue pour rejoindre leur chaumière plutôt que de sortir à la Vaupalière et d'emprunter la route départementale 43 sur laquelle la circulation est très difficile aux heures de pointe.
Entre parenthèse, je vous précise que le trafic a déjà plus que doublé entre 2005 et 2007 sur la RD 67 qui traverse le centre bourg, d'après des comptages faits par la DDE. C'est d'ailleurs en prévision de cette augmentation de trafic que j'avais réussi à négocier en 2005 un don de 45000 euros de la part de CASTORAMA, fonds qui ont servi à financer les aménagements devant limiter la vitesse des usagers.
La seule alternative que nous ayons trouvée lors de notre réunion en Préfecture, est d'obtenir un contournement de Roumare qui se situerait quelque part entre la ferme du château et le bosc hue. Ce contournement permettrait à la fois de désengorger la route départementale 43 réputée saturée et dangereuse, et de préserver la tranquillité et la sécurité dans notre centre bourg.
Seulement, voilà, un contournement estimé à 4 ou 5 kilomètres ne va pas nous être offert sur un plateau d'argent, il va falloir se battre même si je sais que les services de la Préfecture et notre conseiller général sont à nos côtés.
Une fois de plus, il faut s'attendre à une forte résistance de la part des fïnanceurs, puisque bien entendu, il n'est pas question que Roumare participe à un tel investissement qui n'est pas de sa compétence, mais il n'est pas question non plus que Roumare devienne une bretelle d'accès à l'autoroute., d'autant plus que les derniers projets de Barentin sur ce secteur prévoient une zone logistique au Campeaux, ce qui entraînera impérativement un double échangeur en direction du Havre.